L’ombre d’un doute plane sur le processus de révision de la liste électorale au Gabon. Le ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault, est accusé de manœuvres illégales visant à raccourcir la période de révision, soulevant des interrogations sur ses véritables intentions. Cependant, Geoffroy Foumboula Libeka Makosso, 4e vice-président de l’Assemblée nationale de la Transition, n’entend pas laisser faire et a décidé d’agir pour défendre la légalité. Controverse sur la Révision Électorale au Gabon.
La Saisine de la Cour Constitutionnelle
À la veille de la révision de la liste électorale pour les élections référendaires, Geoffroy Foumboula, également acteur de la société civile, a saisi la Cour constitutionnelle le 12 juin. Il dénonce une violation des dispositions de l’article 37 de la loi 7/96 du 12 mars 1996 modifiée, ainsi que du décret 0178 régissant l’adoption et la publication des textes législatifs et réglementaires.
Le député requiert l’annulation de l’arrêté n°1020/MIS du 6 juin 2024. Cet arrêté, pris par le ministre de l’Intérieur Hermann Immongault, fixe la période de révision du 13 au 20 juin, bien en deçà des 45 jours prévus par la loi. Foumboula souligne que cet arrêté n’a ni été publié au Journal officiel, ni trouvé dans les locaux du ministère, remettant ainsi en cause sa légitimité.
Une Période de Révision Illégale
L’article 37 de la loi 7/96, modifiée, stipule une période de 45 jours pour la révision de la liste électorale, contre seulement une semaine annoncée par le ministre. Cette décision enfreint également le décret 0178 relatif à l’adoption et la publication des textes législatifs et réglementaires.
Face à cette irrégularité, le député de la Transition chargé du suivi de la mise en œuvre du contrôle de l’action du gouvernement a déclaré sur Facebook : « Nous ne nous sommes pas battus contre le PDGISME pour arriver à un Gabon meilleur dans l’objectif de vivre les mêmes violations. La restauration des institutions en transition doit commencer par le respect et rien que le respect des textes. »
Suspension de l’Opération
En vertu de l’article 85 de la Constitution, l’enregistrement de la requête suspend les effets produits par l’acte contesté. Par conséquent, l’opération de révision de la liste électorale est suspendue en attendant la décision de la Cour constitutionnelle. Cette situation soulève des questions cruciales : pourquoi le ministre de l’Intérieur a-t-il tenté de réduire la période de révision de la liste électorale ? Quelles pourraient être les motivations derrière cette décision controversée ? Le débat sur la transparence et le respect des procédures démocratiques reste ouvert.
Conclusion
Le processus de révision de la liste électorale au Gabon est au centre d’une polémique majeure. Les actions de Geoffroy Foumboula Libeka Makosso visent à assurer le respect de la légalité et des procédures établies, face à ce qu’il considère comme des tentatives de manipulation du processus électoral. La décision de la Cour constitutionnelle sera cruciale pour déterminer l’issue de cette controverse et garantir la transparence du processus électoral dans le pays.
Attente de la Décision de la Cour Constitutionnelle
Alors que la nation attend avec impatience la décision de la Cour constitutionnelle, l’incertitude persiste quant aux prochaines étapes du processus électoral. La suspension de la révision de la liste électorale a provoqué des réactions diverses parmi les acteurs politiques et la société civile. Certains soutiennent les actions de Geoffroy Foumboula Libeka Makosso, voyant en lui un défenseur de la légalité et de la transparence, tandis que d’autres expriment des préoccupations quant aux conséquences possibles d’un retard prolongé dans le processus électoral.
Réactions et Conséquences Politiques
Les partisans de la transparence électorale ont salué la suspension comme une victoire pour la démocratie et l’état de droit au Gabon. Pour eux, la manœuvre du ministre de l’Intérieur représente une tentative de manipulation qui, si elle n’avait pas été contestée, aurait pu compromettre la crédibilité des élections référendaires à venir.
Cependant, d’autres voix s’élèvent pour critiquer cette suspension, arguant qu’elle pourrait créer des tensions inutiles et retarder un processus électoral crucial pour le pays. Les partisans du gouvernement en place, notamment, expriment des inquiétudes quant à la stabilité politique et appellent à une résolution rapide de cette crise.
Les Implications pour l’Avenir
Au-delà de la décision immédiate de la Cour constitutionnelle, cette controverse pourrait avoir des implications durables pour le paysage politique gabonais. Elle met en lumière les défis persistants en matière de gouvernance et de respect des institutions. La transparence et la légalité du processus électoral sont des éléments essentiels pour la consolidation de la démocratie au Gabon, et cette affaire pourrait servir de catalyseur pour des réformes plus larges et plus profondes.
Les acteurs de la société civile, encouragés par les actions de Foumboula, pourraient intensifier leurs efforts pour surveiller et influencer les processus électoraux et législatifs. De plus, les institutions judiciaires du pays sont mises à l’épreuve, devant prouver leur indépendance et leur capacité à faire respecter la loi, même face à des pressions politiques.
Appel à la Vigilance et à l’Engagement Citoyen
Dans ce contexte, Geoffroy Foumboula Libeka Makosso et d’autres leaders civiques appellent les citoyens à rester vigilants et engagés. Ils soulignent l’importance d’une participation active de la population dans les processus démocratiques et de la nécessité de défendre les acquis démocratiques.
Conclusion Provisoire
L’affaire de la révision de la liste électorale au Gabon est loin d’être close. La décision de la Cour constitutionnelle sera déterminante pour la suite des événements. Toutefois, cette situation a déjà eu un impact significatif en suscitant un débat national sur la transparence, la légalité et la gouvernance démocratique. Les prochaines semaines seront cruciales pour déterminer si ces discussions conduiront à des changements positifs et à une consolidation de la démocratie au Gabon. Les citoyens, les acteurs politiques et la société civile devront rester mobilisés pour garantir que les principes démocratiques soient respectés et renforcés.
Source : Gablibre/Gabonreviez
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