Au Gabon, les récentes discussions sur la transition politique suscitent de vives réactions. Selon les textes en vigueur, seul le chef de l’État, le général Oligui Nguema, pourra être candidat à la prochaine élection présidentielle. Cette disposition, inscrite dans la Charte de la transition et du Dialogue national, a suscité un débat sur l’exclusion des autres acteurs de la transition de la course présidentielle. Transition Politique au Gabon.
Une Réforme Constitutionnelle Contestée
François Ndong Obiang, premier vice-président de l’Assemblée nationale, a exprimé ses réserves concernant la nouvelle Constitution qui propose de supprimer le poste de Premier ministre. Dans une interview accordée à Christophe Boisbouvier de RFI, Ndong Obiang a souligné que cette réforme pourrait affaiblir le contrôle parlementaire sur le chef de l’État et son gouvernement. Il a insisté sur la nécessité de discussions approfondies au Parlement et à la Constituante pour définir la meilleure structure de gouvernance.
Le Rôle du Premier Ministre en Question
Le débat sur la suppression du poste de Premier ministre est alimenté par des opinions divergentes. Certains estiment que le maintien de ce poste permettrait au président d’avoir un « fusible » pour éviter d’être directement tenu responsable des décisions quotidiennes. D’autres, cependant, prônent un régime présidentiel pur où le président assumerait entièrement le rôle du gouvernement. Ndong Obiang a souligné que la pertinence du Premier ministre dépend de l’autorité qui lui est accordée et de la coopération des ministres avec cette fonction.
La Candidature Unique du Général Oligui Nguema
Le Dialogue national a également réaffirmé que les acteurs de la transition actuelle, à l’exception du général Oligui Nguema, ne pourront pas se présenter à la présidentielle. François Ndong Obiang considère cette exclusion prématurée et plaide pour une élection inclusive où tous les acteurs de la transition pourraient concourir. Selon lui, une élection apaisée et légitime nécessite la participation de tous les candidats potentiels, sans exclusion. Transition Politique au Gabon.
La Question du Code Électoral
Un autre point de discorde est le nouveau code électoral adopté par l’Assemblée nationale, confiant l’organisation des scrutins au ministre de l’Intérieur. Bien que cette décision ait été contestée par 13 députés, Ndong Obiang a exprimé sa confiance en l’intégrité des autorités en place. Il a souligné que ce code pourrait être réformé après le référendum constitutionnel, afin de garantir des élections transparentes et apaisées.
Vers des Élections Inclusives et Légitimes
Le Gabon se dirige vers une période cruciale avec un référendum constitutionnel prévu à la fin de l’année et une élection présidentielle l’année prochaine. Les débats actuels montrent une volonté de la part des acteurs politiques de garantir une transition pacifique et légitime. Ndong Obiang a réitéré l’importance de réformer le code électoral et de définir clairement les conditions de participation pour assurer une élection pluraliste et équitable.
En somme, le Gabon se trouve à un tournant de son histoire politique. Les discussions en cours détermineront la structure de gouvernance future et la nature des prochaines élections, influençant ainsi la stabilité et le développement du pays.
Les Enjeux de la Transition
Alors que le Gabon se prépare pour ces échéances électorales cruciales, plusieurs enjeux se dessinent. La transition politique actuelle, sous la direction du général Oligui Nguema, est marquée par des réformes qui pourraient redéfinir les fondements du système politique gabonais. La suppression du poste de Premier ministre et les restrictions sur les candidatures présidentielles sont au cœur des débats.
Les Acteurs de la Transition en Désaccord
Le fait que seul le général Oligui Nguema soit autorisé à se présenter à la présidentielle est perçu par certains comme une tentative de maintenir le pouvoir en place. François Ndong Obiang, tout en reconnaissant la légitimité de Nguema à se porter candidat, insiste sur la nécessité d’une compétition électorale ouverte à tous les acteurs de la transition. Selon lui, exclure les autres candidats pourrait engendrer des frustrations et compromettre la paix sociale.
Le Rôle de la Société Civile et des Partis Politiques
La société civile et les partis politiques jouent un rôle crucial dans ce processus de transition. Leur implication dans les discussions sur les réformes constitutionnelles et le code électoral est essentielle pour garantir une représentation équilibrée des intérêts de tous les segments de la population. Les débats au sein de l’Assemblée nationale, ainsi que les consultations populaires, seront déterminants pour l’acceptation et la légitimité des réformes proposées.
Vers un Référendum Décisif
Le référendum constitutionnel à venir sera un test crucial pour la transition gabonaise. Il s’agit non seulement de valider les réformes structurelles, mais aussi de mesurer la confiance de la population envers les institutions de la transition. La participation active et le soutien populaire seront des indicateurs clés de la stabilité future du pays.
La Préparation des Scrutins
L’organisation des scrutins par le ministère de l’Intérieur a soulevé des préoccupations concernant l’impartialité et la transparence du processus électoral. Cependant, François Ndong Obiang reste optimiste quant à la volonté des autorités de garantir des élections libres et équitables. Il a souligné que des réformes supplémentaires du code électoral et de la loi sur les partis politiques sont prévues après le référendum, afin d’assurer des conditions de vote acceptables pour tous.
Un Appel à la Cohésion Nationale
Dans cette période de transition, il est crucial de maintenir la cohésion nationale. Les leaders politiques, les acteurs de la société civile et la population doivent travailler ensemble pour construire un avenir stable et prospère pour le Gabon. Les discussions actuelles, bien qu’intenses, montrent une volonté de trouver des solutions consensuelles pour le bien du pays.
Le Gabon est à un moment charnière de son histoire politique. Les réformes en cours et les élections à venir détermineront la direction future du pays. Il est impératif que ce processus se déroule dans un esprit de dialogue, d’inclusivité et de respect des principes démocratiques. Le succès de cette transition dépendra de la capacité des acteurs politiques et de la société civile à collaborer pour construire un avenir partagé et harmonieux.
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